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La durabilité est dans notre poudre

2023/04/7

Footprint

En décembre 2019, l’Union Européenne a annoncé des objectifs ambitieux pour devenir le premier continent climato-neutre et réaliser le Pacte Vert Européen. A côté de mesures concernant la mobilité et l’agriculture, l’industrie est aussi pressée de répondre à ce défi. Il est très important que l’industrie se mobilise vers une économie plus propre et circulaire, en se concentrant sur l’utilisation efficiente des matières premières et leur réutilisation.

En outre, une ambition de réduire la pollution de l’air, de l’eau et du sol est exprimée. Pour achever ceci, une refonte de la législation concernant les substances chimiques est proposée, parmi d’autres sujets. La proposition récente de réduction des PFAS (per- et poly- fluoroalkyl substances) est déjà un bon exemple de la manière dont l’Union Européenne est en train de pousser vers la recherche de solutions technologiques alternatives.

Intégrer le recyclage et le développement durable dans les activités quotidiennes, process de production et gammes de produits est aussi un objectif de l’industrie des peintures. La peinture en poudre est déjà un procédé de traitement de surfaces très durable avec une empreinte écologique plus basse que la peinture liquide, mais cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de possibilités d’amélioration.

Procédés durables

Sur cet aspect, nous avons regardé différents points portants sur les économies d’énergie et la préservation des procédés de fabrication.

En l’occurrence, si nous considérons les matières premières utilisées ici, elles sont dominées par les dérivés de la pétrochimie (résines, additifs, pigment noir « noir de carbone », etc. et le TiO2 (pigment blanc) est aussi connu pour avoir un impact substantiel sur l’environnement.

Plusieurs fournisseurs et fabricants en sont maintenant conscients et ils proposent maintenant plus d’alternatives durables. Nous étudions dans quelle mesure nous pouvons déployer ces technologies ensembles. La disponibilité de telles matières premières bio-basées et recyclées est encore limitée, mais nous y voyons du potentiel. Dans certains cas, on obtient même de meilleures performances de revêtement. Le degré de durabilité du produit ou du process obtenu est calculé et valorisé à l’aide d’un outil d’empreinte écologique, nous permettant des développements plus avisés.

De la part du marché peinture, il n’y a pas de demande partiulière pour l’implémentation d’EcoLabel et l’incorporation de telles matières recyclées ou renouvelables dans les peintures, même si cela ne doit pas nous empêcher de faire cette introduction nous même (par exemple il existe déjà des objectifs dans les industries plastiques et les emballages).

Pour ce qui est de nos process de production, nous avons missionné un consultant qui, à partir d’un scan énergétique, a proposé des mesures concrètes et quantifiables qui sont en cours d’implémentation. En plus d’interventions classiques comme l’éclairage DEL, la gestion de la chaleur et l’isolation, nous surveillons maintenant la consommation de chaque machine et nous avons une meilleure vue sur les processus énergivores. Ceux-ci sont maintenant mis en œuvre de façon plus raisonnée et, par exemple, mis en pause plus rapidement.

Nous avançons également sur le sujet de la gestion de nos déchets. De nouvelles procédures nous permettent de limiter et de recycler les déchets. Dans la fabrication de peinture, la fraction ultrafine (<5µm) n’est pas voulue. Celle-ci pose des problèmes d’application et est donc retirée. Alors que cette part était considérée comme un déchet, nous essayons actuellement de la revalorisée autant que possible.

Pour la gestion de nos effluents aqueux, une nouvelle station de traitement a été installée qui est plus efficace et aussi plus économe en énergie. De plus ceci diminue nos émissions, point sur lequel le gouvernement Flamand a été particulièrement attentif récemment.

Technologies à gain d’énergie

Depuis plus de dix ans, l’économie d’énergie a été au cœur de notre gamme. Cela remonte déjà à 2010 que nous avons remporté le prix d’innovation de surface avec le PE40 (AG-Kote), une peinture basse température pour substrat dégazant. Depuis, c’est un de nos nombreux produits dans notre gamme « Low Bake » LB-SERIES qui permettent à nos clients d’économiser de l’énergie pendant le processus de cuisson. Cette gamme suscite un fort intérêt et sera encore développée afin de répondre à une demande croissante.

Récemment, nous avons introduit un primaire EF26 DOD (sec-sur-sec) qui permet l’application de la finition directement sur le primaire poudre et le tout est cuit en même temps. Ceci n’est pas applicable dans tous les cas, mais en plus des gains d’énergie, il y a aussi un gain en productivité.

L’utilisation d’un primaire est un obstacle pour beaucoup, financièrement et techniquement. C’est ainsi que les polyesters HD-KOTE présentent une solution monocouche offrant immédiatement une protection contre la corrosion qui atteint souvent les demandes.

La haute résistance à la corrosion offerte par une fine couche de peinture poudre reste un élément clef de cette technologie qui, associée à la faible émission de solvant, doit dans le contexte actuel, élargir le champ de ses applications. Ces points restent souvent peu mis en lumière avec comme conséquence une connaissance et une part de marché trop limitée dans le domaine des peintures. Dans cet esprit, il est important que le marché adopte la technologie Low-Bake et augmente la connaissance de sa durabilité et des opportunités qu’elle offre.


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